Source text in French | Translation by Roland Nienerza (#5378) |
- Il est des révélations ou commentaires qu’il ne faut jamais faire, paraît-il ? - Oui, évitez des commentaires mettant en lumière vos faiblesses passagères ou permanentes. Du genre : Ce n’est pas à ma main ! Là j’en mettrai pas une ! Il est impossible d’y aller ! Je l’ai juste lâchée. Qu’est ce que ça roule ! Ne « m’envoie pas si loin ». Je n’y arrive plus ! Ne « passez jamais » à ce genre d’aveux. Dites-vous bien qu’une partie se joue en 13 (ou en 11) points, et que, avec un peu de chance, vos défauts resteront inaperçus… - Quelle est la question qu’il ne faut jamais poser ? - C’est paradoxalement la question que l’on entend le plus fréquemment au cours d’une partie… « Combien, de boules vous reste-t-il ? » Elle est, à mon avis, de celles qui déclassent un joueur et dévaluent une équipe. Car, à tout moment, il faut savoir non seulement le nombre de boules de l’adversaire, mais encore et surtout dans quelles mains elles sont. De la réponse à cette question dépend très souvent la tactique à adopter. Sachant qu’il vaut mieux faire tirer un pointeur et pointer un tireur… Au sujet de cette fameuse question à ne pas poser, je me souviens d’une anecdote qui date de quelques années… Au cours d’une partie de début de concours, un des joueurs de la formation qui nous était opposée se tourna vers mon frère Jean et lui demanda : « Vous avez combien de boules ? ». Jean lui répondit sans sourciller : « Deux ! »… Après un moment d’hésitation, celui qui avait posé « la question qui ne se pose pas » de revenir à la charge : « Comment deux, il ne vous en reste qu’une… » Et Jean de répondre sur le ton de la galéjade : « Oui, une ! Mais dans les mains de mon frère, elle en vaut… deux ! » | - Manche Erklärungen oder Kommentare sollte man wohl besser nie machen, oder? - Ja, vermeiden Sie Kommentare, die Ihre momentanen oder ständigen Schwächen erkennen lassen. Von der Art, wie: Dafür habe ich nicht die Hand! Da kriege ich keine ran! Es ist unmöglich, da hinzukommen! Ich habe sie gerade daneben gesetzt. Das rollt und rollt! Trag "mich nicht so weit raus". Da komme ich nicht mehr hin! "Erlauben Sie sich niemals" solche Eingeständnisse. Sagen Sie sich einfach, dass eine Partie auf 13 (oder auf 11) Punkte gespielt wird, und dass Ihre Schwächen, mit etwas Glück, nicht auffallen werden. - - Welche Frage sollte man nie stellen? - Das ist paradoxerweise die Frage, die man im Laufe einer Partie am häufigsten hört. "Wieviel Kugeln haben Sie noch?" Sie gehört, meiner Meinung nach, zu denen, die einen Spieler deklassieren und eine Mannschaft abwerten. Denn man muss nicht nur, zu jedem Zeitpunkt, die Zahl der Kugeln des Gegners kennen, sondern auch wissen, in wessen Hand sie sich gerade befinden. Von der Beantwortung dieser Frage hängt sehr oft die zu wählende Taktik ab. Um zu wissen, ob es besser ist, einen Leger zu schießen oder einen Schießer zu legen. - Zu dieser berühmten Frage, die man nicht stellen sollte, fällt mir eine Geschichte ein, die einige Jahre zurückliegt. - Während des Eröffnungsspiels eines Wettbewerbs wandte sich einer der Spieler unserer Gegenmannschaft an meinen Bruder und fragte ihn: "Wieviel Kugeln habt ihr?" Jean antwortete, ohne mit der Wimper zu zucken: "Zwei!" Nach einem Augenblick des Zögerns kam der mit der "Frage, die man nicht stellen sollte", mit seinem nächsten Vorstoß: "Wie zwei, ihr habt doch bloß noch eine - " Und darauf Jean, mit geheimnisvoller Betonung: "Ja, eine! Aber in der Hand meines Bruders sind das - zwei!" |